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Tuto Warmup : les bases de la cartographie en ligne

Si la cartographie en ligne est aujourd'hui très utilisée par le grand public, le développement de ces parties se résume en général à l'utilisation des APIs Google Map. Mais d'autres solutions alternatives existent. Suivez le guide pour bien démarrer dans vos travaux cartographiques en ligne.

Introduction à la cartographie : gardez le cap !

La cartographie est un sujet qui peut paraître complexe et difficile d'accès quand on est néophyte. Le monde du SIG (Système d'Information Géographique) est "porté" par quelques sociétés qui lead le marché et dévoile très peu sur la technique et les solutions mises en œuvre.

Malgré cette impression d'un univers de la cartographie en ligne un peu exclusif, une communauté francophone de "sigistes" actifs existe pour vous accompagner dans la mise en place de votre plateforme SIG.

Aujourd’hui, la cartographie a été démocratisée par l’utilisation massive de Google Map, Google Earth et Open Street Map. Le Google Map API est devenu une référence pour sa simplicité et rapidité de mise en place. Cette solution permet sans avoir une connaissance pointue en carto de pouvoir afficher une carte dynamique sur un site web.

Ainsi, même si nous sommes de plus en plus habitués à l'utilisation des cartes en ligne, à rechercher et à géolocaliser des informations, une exploitation plus poussée et complète impose la mise en place d'une plateforme dédiée. Vous pouvez ainsi obtenir une plus grande autonomie et une liberté pour la création et la manipulation de vos contenus.

Quel que soit votre choix (solution embarquée ou dédiée), revoyons quelques grands principes ensemble.

Lambert will have lesson !

Voyons dans un premier temps les deux grands "types" d'objets cartographiques :

L'image (ex: WMS,WMTS): On affiche des morceaux d'images (tiles) qui sont affichés l'un à côté des autres. En fonction de votre navigation, les images sont affichées en fonction des nouvelles coordonnées et de votre bounding box (une zone définie par 4 coordonnées géographiques). Cette solution un peu triviale fonctionne très bien pour une exploitation en "read only" des données.

Le vectoriel (ex: WFS): La couche client devra interpréter un flux XML qui contient des points, des lignes, des polygones ou des multi-polygones... Ce système permet de gérer toutes les résolutions et surtout les niveaux de zoom sans effet de pixellisation. Chaque forme ou élément du flux peut contenir des informations exploitables (nom d'une commune, nom d'une route,...).

Ainsi, les flux d'"images" sont les plus utilisés pour les fonds cartographiques. Pour pouvoir réaliser des traitements (recherche/croisement/édition...), le flux WFS est fortement recommandé.

L'utilisation des deux types de données est bien sûr possible en superposant ces flux par un système de "couche/layer".

Pour vos fonds cartographiques, vous pouvez utiliser les services suivants :

Ces différents flux (web) proviennent en général d'un serveur cartographique qui mixe et traite différentes sources de données ou systèmes de stockage.

Le plus utilisé et le plus performant de ces systèmes actuellement est POSTGRES avec la surcouche POSTGIS. Cette dernière extension permet de rajouter des types de données (point, polygon...), une méthode d'indexation et des fonctionnalités internes pour rechercher et manipuler ces informations.

Pour le stockage fichier, on trouve communément le SHAPE (ensemble de fichiers) et plus anciennement les TAB.

Projection de Lambert

Une donnée cartographique n'est rien si elle ne peut pas être remise dans son contexte, en l’occurrence, sa position sur un planisphère. La projection permet cela en positionnant des images, des polygones ou des points précisément sur une carte. Littéralement, la projection est méthode de représentation de la surface de la Terre. Sans rentrer dans les détails, vous devez savoir qu'il existe de très nombreuses projections. En France, le Lambert 93 est utilisé comment système de référence officiel depuis la Seconde Guerre mondiale.

Les solutions récentes de cartographie en ligne utilisent la projection WGS 84. Pour vous simplifier la vie, retenez les écritures standardisées EPSG:

  • 2154 (Lambert 93, utilisé par Geoportail, IGN et les flux des administrations Françaises);
  • 3857 (utilisé par Google Earth);
  • 4326 (WGS84 utilisé par Google Map, Open street map).

Descartes en mieux

Différents outils vous aident à mettre en place rapidement votre plateforme cartographique :

Serveurs SIG : Ces solutions serveur permettent de gérer vos différentes couches/flux et proposer en sortie les bons formats avec la bonne projection.

  • Geoserver : Ce serveur en Java est le plus utilisé. Il est fiable et complet.
  • Mapserver : Solution en C, plus rapide que Geoserver mais avec une communauté un peu moins active
  • Mapnik : Outil en C++ qui permet des interactions simplifiées en Node, C++ ou Python

Librairies "client" : C'est la couche haute de la cartographique, une sorte de chef d'orchestre qui gère les couches et l'ergonomie de navigation (déplacement sur la carte, zoom... ).

  • Openlayers : La principale solution. Openlayers est LA solution la plus riche et complète. Toutefois, si vous souhaitez une utilisation avancée, il vous faudra surcharger certains éléments, ce qui n'est pas aisé vu la taille et la complexité de la bibliothèque.
  • Google Map Api : puissante et simple pour une utilisation des flux Google, cette bibliothèque est beaucoup moins flexible quand il s'agit d'afficher ou manipuler des flux externes;
  • Leaflet : Une bibliothèque hybride pour pouvoir utiliser de nombreux flux du marché (OSM, GMAP...).

Références et documentation

Vous souhaitez aller plus loin ? Prenez le temps de visiter ces quelques liens qui vous aideront dans votre découverte de la cartographie web.

PS: L'humour subtil de certains titres prévaut en rien le sérieux de cet article.

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